Le Domaine Fiscal

2023.08.02 - 12:56
Facebook Share
Print

  Dans ce domaine lImâm Alî a centré son attention sur deux questions importantes :

a) Les fortunes illégalement amassées sous Othmân;

b) Le mode de distribution préférentiel des payes.

 

LImâm a, en effet, confisqué toutes les propriétés foncières que Othmân avait concédées, ainsi que tous les biens considérables quil avait offerts à laristocratie. Il a annoncé sa politique de distribution des biens, en ces termes :

 

« O gens ! Je suis lun de vous. Jai les mêmes droits et les mêmes devoirs que vous. Je vous conduis sur la voie de votre Prophète (P), et japplique sur vous ce quil a ordonné. Cest pourquoi toute propriété concédée par Othmân et tout bien donné par lui, doivent être restitués à la Trésorerie. Car rien ne saurait abolir le bon droit (al-haq). Je reprendrais les biens appartenant au Trésor public, même sils ont été dépensés pour un mariage ou pour la possession de servantes, ou même sils étaient dispersés dans différents pays. La justice est large. Celui qui ne supporte pas le bon droit, pourra encore moins supporter l’injustice ».(31)

 

Peut-être les dirigeants de la classe des riches ont-il, voulu monnayer leur obéissance à lImâm contre son acceptation de passer léponge sur ce quils avaient obtenu auparavant. Cest pourquoi, ils ont délégué auprès de lui al-Walîd Ibn Oqaba Ibn al-Muït, lequel a dit à lImâm:

 

« O Abû al-Hassan (32)! Tu nous as tous molestés alors que nous sommes tes frères et tes homologues des Bani Abd Munâf. Nous te prêtons serment dallégeance aujourdhui, à condition doublier les biens que nous avons obtenus sous Othmân, et de tuer ses assassins. Mais si nous sommes acculés à te craindre, nous te laisserons et nous rejoindrons Damas ».(33)

 

LImâm Alî leur a répondu très clairement quil était déterminé à poursuivre lapplication de la réforme quil avait entreprise :

 

« Quant à ce bien public, personne ny a de privilège. Dieu la déjà alloué. Cest le bien de Dieu, et vous ! Vous êtes les serviteurs musulmans de Dieu. Nous avons comme juge, le Livre de Dieu que nous avons admis et auquel nous nous sommes convertis, et la Sunna de notre Prophète (P). Celui qui nest pas content, quil aille faire ce quil veut ».(34)

Facebook Share
Print Back to Top
Add Comment
* Type the result 7 + 1