Imâm Ali (p)… symbole de pureté, de science et de piété

2021.09.23 - 07:41
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 Ali (p), né et tombé en martyr à lintérieur de la Maison de Dieu !

LImâm Ali (.p) est né à lintérieur de la Maison de Dieu qui est la sainte Mecque. Personne avant lui et après lui ny a vu le jour… Il est tombé en martyr à lintérieur de la Maison de Dieu, lui qui considérait la vie toute entière comme une maison de Dieu dans laquelle les hommes crées par Dieu reconnaissent lunicité de Dieu en Ladorant, et reconnaissent Sa divinité en Lui obéissant.

 

Ali (p) était du côté de Dieu dans tout ce quil a pensé et dans tout ce quil a dit aux gens, dans tout son djihâd et dans toutes ses responsabilités. Il leur disait, à eux tous, lui qui était le calife des Musulmans : «Mon affaire et la vôtre ne sont pas les mêmes : Je vous veux pour Dieu et vous me voulez pour vous-mêmes ». Sa mission est douvrir les raisons des gens vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis du monothéisme apporté par lIslam en vue den finir avec tout polythéisme au niveau de lobéissance et de la servitude envers Dieu, en vue de faire de la crainte révérencielle le fondement du comportement humain dans les conditions de lomniprésence divine.

 

LImâm Ali (p) sest vendu soi-même à Dieu. Il navait en lui-même rien pour lui-même. Les commentateurs de Coran pensent que cest à son sujet qua été révélé le Noble Verset qui dit : ((Il en est un, parmi les hommes, qui sest vendu lui-même pour satisfaire à Dieu)) (Coran II, 207). Il a passé toute sa vie à la manière dun amoureux qui ne peut point supporter labsence de son bien-aimé. Il dit dans linvocation quil a apprise à Kumayl Ibn Ziyâd : « Suppose, ô mon Dieu que jai pu supporter les supplices que Tu minfliges ; comment pourrais-je alors supporter le fait de ne pas être près de Toi ? Suppose, ô mon Dieu que jai pu supporter la chaleur des feux avec lesquels Tu me tortures, comment pourrais-je alors supporter le fait de regarder Ta grâce ? »

 

 

 

. Son cœur était rempli de lamour quil portait envers Dieu, le Très-Haut, et envers du Messager de Dieu. Cest de lui que le Messager de Dieu (P) parlait lorsquil a dit pendant la Bataille du Fossé : « Demain, je donnerai létendard à un homme qui aime Dieu et Son Messager et qui est aimé de Dieu et de Son Messager ». Lamour quil portait envers Dieu occupait sa raison, son cœur et son action. Cest pour cette raison quil a dit lorsquil a enfoncé la portail de Khaybar que soixante-dix hommes étaient incapable de la faire bouger : «Par Dieu ! Je ne lai pas enfoncée par une force humaine, mais par une force divine ». Ce sont lamour quil portait envers Dieu, sa fidélité à Dieu et son djihâd pour Dieu qui donnait à Ali (p) la force nécessaire pour défendre lIslam et faire le djihâd pour la cause de Dieu.

 

 

Les qualités dAli (p)

 

Après la mort en martyr Ali (p), lun de ses compagnons, du non de Dirâr Ibn Hamza sest rendu chez Muâwiya qui lui a demandé de le lui décrire. Lhomme ne voulait pas le faire par crainte dêtre châtié par Muâwiya. Mais face à linsistance de ce dernier, il a fini par dire : « Comme il mest enjoint de le décrire, je dirais quil était, par Dieu, dimmense envergure, riche en facultés, il tranchait en parlant et jugeait justement en jugeant.

 

 

 

La science jaillissait autours de Lui et la sagesse lentourait de toute part. Il était mélancolique face à la vie et ses plaisirs et se sentait à laise pendant la nuit et sa solitude (car, sagissant des croyants ((Leurs flancs sarrachent à leurs lits pour invoquer leur Seigneur par crainte autant que par convoitise)) (Coran XXXII, 16). Ses larmes abondaient lorsquil pleurait, il sadonnait longuement à réfléchir. Il tournait ses mains en sinterrogeant et parlait à son âme. Les vêtements rudes et les aliments raides lui plaisaient. Avec nous, il était comme chacun de nous (par modestie). Il nous faisait approcher lorsque nous le visitions, répondait lorsque nous linterrogions et nous visitait lorsque nous linvitions.

 

 

 

Bien quil fût si accueillant, nous nosions pas lui adresser la parole par excès de respect. Lorsquil souriait, il montrait des dents semblables à des perles bien rangées. Il traitait les croyants avec un grand respect (car Dieu a dit : ((Nobéis pas à celui dont nous avons rendu le cœur inattentif à notre rappel, qui poursuit sa passion et qui est outrancier en son commandement)) (Coran XVIII, 28), et approchait les pauvres. Les forts ne pouvaient point espérer le voir suivre la fausseté et les faibles ne perdaient point lespoir de retrouver sa justice. Je témoigne que je lai vu, dans certaines de ses postures, au milieu de la nuit, alors quil se tenait debout dans son lieu de prière tout en tenant comme pour larracher, sa barbe de sa main, tout en gémissant comme quelquun qui est mordu par un serpent, tout en pleurant comme un affligé et tout en disant : « Ô la vie de ce monde-ci ! Eloigne-toi de moi.

 

 

 

Est-ce moi que tu tentes de séduire ? Est-ce moi que tu désires ? Que je nai pas besoin de toi ; ce que tu tentes est irréalisable. Va donc séduire dautres. Je tai répudiée par trois fois sans possibilité darrangement. Vie ! Tu es courte ; tu as peu dimportance et ce quon peut espérer de toi est ridicule. Les provisions sont chétives, le chemin est long, le voyage est interminable et lendroit où nous irons est dune gravité immense ». On dit que Mu‘âwiya a pleuré en entendant ces propos de Dhirâr, que ses larmes ont coulé sur sa barbe, quil sest mis à les essuyer avec sans manches et que toute lassistance a également pleuré. Muâwiya aurait même dit : « Que Dieu ait lâme de Abû al-Hassan dans sa miséricorde. Il était vraiment comme tu las décrit. Comment trouves-tu ta tristesse pour lui ? ». Dirâr a répondu : « autant que la tristesse dune mère quon a égorgé son fils dans son giron. Ses larmes ne tarissent point et sa tristesse ne sépuise pas ». Puis il est sorti.

 

 

Ali (p), le Prophète lui-même quant à ses moralités et ses qualités de porteur de message

 

LImâm Ali (p) nous parle de son maître et éducateur, le Messager de Dieu (P). Le Messager de Dieu (P) lavait pris en charge dès le début de son enfance, car son oncle Abû Tâlib avait beaucoup dautres enfants et était dans le besoin. Ali(p) nous parle de cette période de sa vie en disant : « Vous savez la place que joccupe auprès du Messager de Dieu grâce à la proche parenté,et le lieu distingué. Il ma mis dans son giron quand jétais petit. Il me prenait dans ses bras et me couvrait dans son lit. Il me faisait toucher son corps et sentir son parfum. Il mâchait la nourriture avant de me la donner. Il na jamais trouvé à mon compte un mensonge dans mes parole ou une stupidité dans mes actions».

 

Depuis quil était nourrisson, Dieu a chargé le plus grand de Ses anges de laccompagner et de le conduire sur la voie des vertus et des bons caractères.

 

« Je le suivait comme le petit chameau qui suit sa mère. Chaque jour, il mapprenait lun de ses bons caractères, et mordonnait de suivre son exemple. Il avait lhabitude de se retirer gans la grotte de Hirâ où je le voyais sans que personne dautre ne pouvait le voir. Il ny avait aucune maison dont tous les habitants étaient musulmans en dehors de celle du Messager de Dieu et de Khadîdja ; moi jen étais le troisième. Je voyais la lumière de la Révélation et du Message, et je humais lair de la Prophétie ».

 

Cest en conséquence que le Messager de Dieu (P) lui a dit : « Tu es mon frère dans ce monde-ci et dans lAutre monde ». Il a dit aussi à son compte : « Je suis la cité de la science, Ali en est la porte ». LImâm Ali (p) a participé à toutes les batailles du Prophète (P), à lexception de Tabûk, car le Prophète (P) lui avait demandé de rester à Médine ce qui lavait un peu indisposé. Alors le Prophète (P) lui a dit : « Ô ‘Ali, ne test-il pas suffisant que tu sois par rapport à moi ce quAaron a été par rapport à Moïse, sauf quil ny a pas de prophète après moi ? ».

 

Et comme il avait la mission denseigner et dinstruire les Musulmans, il lui arrivait de leur dire : « Interrogez-moi ! Par Dieu,si vous minterrogiez au sujet du Coran, je vous dirais quil ny a aucun verset que je ne sache pas quand, de jour ou de nuit, pendant un séjour ou un voyage, dans une montagne ou une plaine,a-t-il été révélé …». Et lorsquon a demandé à Aicha de parler Ali (p), elle a répondu : « Je ne connais aucun homme qui soit plus aimé du Messager de Dieu autre que lui, ni une femme qui soit plus aimée du Messager de Dieu autre que sa femme».

 

Au jour du Gadîr, le Prophète (P) avait rassemblé les pèlerins sur un carrefour après son retour du pèlerinage dAdieu à la Mecque et leur a dit : "Ne suis-je pas le maître des croyants plus quils ne le sont eux-mêmes?". A leur réponse affirmative, il a répliqué : "Dieu! Sois-en le témoin : Celui qui me considère comme son maître doit considérer Ali comme son maître. Seigneur! Sois lami de ses amis, sois lennemi de ses ennemis, assiste ceux qui lassistent, abandonne ceux qui labandonnent et fais que la vérité soit avec lui là où il se dirige". Lépouse du Prophète (P), Umm Salama, a dit : «Jai entendu le Messager de Dieu (P) dire : Ali est avec le Coran et le Coran est avec ‘Ali Ils ne se sépareront pas avant de me rejoindre au bord du Bassin».

 

On signale parmi ses recommandations : « Je vous recommande cinq choses qui méritent dêtre cherchées même si vous pressez vos montures à vous porter pour les atteindre : Que personne nespère rien en dehors de son Seigneur, ne craigne rien en dehors de sa faute, nait honte de dire ‘je ne sais pas chaque fois quon lui demande au sujet de quelque chose quil ne sait pas, nait honte dapprendre quant il ne connaît pas. Et soyez patients, car La patience est, par rapport à la foi, comme la tête par rapport au corps. Comme le corps ne sert à rien sans la tête, la foi ne sert à rien sans la patience ».

 

Interrogé au sujet du bien, lImâm Ali(p) a dit : « Le bien ne consiste pas dans le fait davoir beaucoup dargent et beaucoup denfants, mais dans le fait davoir beaucoup de science et beaucoup de mansuétude, dans le fait de te flatter de ta piété. Lorsque tu fais du bien, tu glorifies Dieu, et lorsque tu fais du mal tu demandes pardon à Dieu. Le bien dans ce monde nappartient quà deux hommes : Un homme qui a commis des péchés et qui les efface par le repentir, et un homme qui se précipite pour faire du bien ».

 

LImâm Ali (p) a dit : « Ô gens ! Bonheur à celui dont ses failles loccupent et lempêchent de regarder les failles des autres ; bonheur à celui qui se colle à sa maison, sattache à obéir à son Seigneur, pleure pour ce quil aura commis en matière de péchés. Cest un homme qui soccupe de soi-même et qui ne gêne en rien les autres ».

 

 

Ali (p), le précurseur de lunité islamique

 

Ne venons de voir certains aspects de ce que représentait lImâm Ali (P) qui a consacré à lIslam tout son courage, toute sa fermeté et tout son djihâd durant sa vie auprès du Messager de Dieu (P). Le Messager de Dieu a dit à son compte lorsquil sest présenté pour faire face à ‘Amr Ibn ‘Abd Wudd en combat singulier : « Toute la foi se dresse contre toute la mécréance ». Après la mort du Messager de Dieu, il a été frustré de son droit ; mais il a assumé sa responsabilité de préserver lIslam et les Musulmans. Il a coopéré, par attachement à lunité islamique, avec ceux qui lont précédé.

 

 

 

Il disait à ce propos : « Jai craint au cas où je nassiste pas lIslam et les Musulmans dy voir une faille ou une fissure qui constitueraient pour moi une catastrophe plus grande que celle qui sabattrait sur moi en nobtenant pas votre califat qui nest autre que plaisir pour un nombre réduit de jours qui ne durent que pour peu de jours qui finissent par se dissiper comme le mirage ou les nuages. Alors je me suis mis en action jusquà létablissement de la vérité et la chute de lerreur… ».

 

Il se considérait comme responsable de lislam même en dehors du califat tout comme il lest dans le califat. Il disait : « Je me soumettrai tant que les affaires des Musulmans seront respectées et tant que je serai le seul à être traité injustement ». Il déconseillait aux Musulmans dinjurier ceux avec qui ils ne sont pas daccord. Il leur disait : «Je déteste que vous les insultiez. Il vaut mieux et il est plus convaincant de parler de leurs mauvaises actions ou de dire : ‘Seigneur ! Epargne notre sang et le leur, fais que nous nous réconcilions et dirige-les pour les faire sortir de leur égarement… Cela est dautant plus utile quil permet de faire connaître la vérité à ceux qui ne la connaissent pas, et dinciter ceux qui optent pour linjustice et lagression à réviser leurs attitudes ».

 

LImâm Ali (p) était le précurseur de lunité islamique du point de vue intellectuel et pratique. A loccasion de la célébration de son anniversaire de naissance, nous devons œuvrer pour lunité islamique vers laquelle les Musulmans convergent au niveau des constantes doctrinales de lIslam, unité qui leur exige de se référer à Dieu et à Son Messager lorsquils sont en divergence.

 

LImâm Ali (p) était du côté de la vérité toute entière et la vérité toute entière était de son côté. Nous devons, nous aussi, être du côté de Ali et de la vérité.

 

A cette occasion, nous nous arrêtons avec le poète chrétien qui a dit :

 

« Ciel ! Baisse-toi humblement ! Terre ! Calme-toi et soumet-toi, car jai évoqué Ali! »

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