Iimportance de la Wilaya de Imam Ali

2021.09.11 - 01:04
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 Le Calife, lAdjoint du Prophète (SAW)

Quand le Messager sortit à la tête de lexpédition pour Tabûk et désigna Ali pour le remplacer à Médine, celui-ci lui dit:

«Me laisses-tu avec les enfants et les femmes?».

Le Prophète lui dit alors: «Nes-tu pas content que tu aies pour moi le même statut quavait Hârûn pour Mûssâ sauf quil ny a pas de prophète après moi? Alors quAllah dit à propos de Hârûn, Moïse dit à son frère Aaron:

«Remplace-moi auprès de mon peuple, fais ce qui est bien et ne suis pas le chemin des Pervers ». (V. 142/VII)

Dans lune des deux versions du récit précédent, rapportées par Ahmed b. Hanbal dans son Musnad,(32) le Messager (SAW) dit «... et mon Calife».

Ce fut ce que nous pouvions citer à propos des termes: waçi, wazîr, khalifah respectivement dépositaire- assistant- calife.

Ci-après dautres textes qui échappèrent à loccultation systématique de lEcole des califes.

Waliyyul-Muslimîne, le Souverain allié, le Tutélaire des Musulmans après le Messager (SAW).

Cette qualité fut donnée par le Messager (SAW) à lImam Ali dans divers lieux et sous plusieurs formes.

i)- Le récit de la plainte

Buraydah rapporte que le Messager dAllah (SAW) envoya deux expéditions au Yaman à la tête de lune Ali b. Abî Tâlib (a. s.) et à la tête de lautre Khalid b. al-Walîd et leur donna cette instruction: «Si vous vous rencontrez, Ali sera à la tête (des expéditions), sinon chacun conduira la sienne».

Nous avons rencontré, ensemble, Banî Zayd, des Yamanistes. Après le combat et la victoire remportée par les Musulmans sur les polythéistes, Ali (a. s.) prit une captive pour lui-même. Alors, raconta Buraydah, Khalid b. al-Walîd écrivit une lettre et me la fit porter au Messager dAllah (SAW) pour len informer. Quand je suis arrivé auprès de lui et quil a lu la lettre, je vis la colère sur son visage. Alors je dis: «ô Messager dAllah! Je cherche refuge auprès de toi, tu mas envoyé avec un homme et tu mas ordonné de lui obéir. Alors jai exécuté ce quil avait ordonné». Sur ce, le Messager dAllah (SAW) me dit: «Ne médis pas dAli, il est de moi et je suis de lui et il est votre Walî (tutélaire) après moi». Il la dit deux fois.(33)

Dans une autre version, Buraydah ajouta:

«Par notre compagnie! Tends la main pour que je te renouvelle mon serment dallégeance! Je ne lai quitté quaprès lui avoir prêté serment dallégeance sur lIslam».(34)

Imrân b. Huçayn rapporta au sujet de cet incident le récit suivant:

«Quatre des Compagnons du Messager dAllah (SAW) se sont mis daccord, lors de cette expédition pour porter plainte contre Ali dès quils se trouveraient auprès du Messager (SAW).

Une fois arrivés, lun deux se leva et dit: «Nas-tu pas vu ô Messager dAllah ce quavait fait Ali b. Abî Tâlib?». Mais le Messager lui tourna le dos. Le 2è, le 3è et le 4è firent comme le premier et, à chaque fois, le Messager tournait le dos au plaignant. Ensuite, la colère bien manifeste sur le visage, le Messager (SAW) les envisagea et dit: «Que voulez-vous de Ali (trois fois). Certes Ali est de moi et moi de lui (2 fois) et il est le Walî (le tutélaire) de tout croyant, après moi».(35)

Une deuxième plainte.

Wahb b. Hamzah rapporta ceci:

«Jai tenu compagnie à Ali (r. d.) de Médine à Makkah. Jai vu de sa part quelque chose que je nai- pas aimé et lui ai dit: «Je porterai plainte contre toi lorsque nous serons revenus, auprès du Messager dAllah (SAW)». Quand je lai rencontré je lui ai dit: «Jai vu ceci et cela de Ali». Il me rétorqua alors: «Ne dis pas cela car il est après moi le plus digne de vous (commander)».(36)

La période de la plainte

Les historiens et les biographes parlent de deux expéditions pour le Yaman, présidées par Ali. Nous croyons quelles sont trois. En tout cas la dernière fut en lan 10 de lhégire, à lissue de laquelle, lImam Ali (a. s.) rejoignit le Messager dAllah (SAW) au pèlerinage dAdieu avant le Jour de la Tarwiyah (le 8e jour du mois Dhul-Hijjah).

En ce qui concerne la plainte évoquée dans le contexte de lexpédition envoyée au Yaman, si elle a été portée par deux fois au Messager dAllah (SAW), la première a eu donc lieu à Médine avant lan 10 et la deuxième à Makkah après larrivée des compagnons de lImam auprès du Prophète (SAW) avant le Jour de la Tarwiyah, avant le commencement proprement dit des jours du pèlerinage.

Donc ceux parmi les savants qui ont avancé que lévénement dAl-Ghadîr avait eu lieu à cause de la plainte précitée, nont fait que conjecturer parce que lévénement dAl-Ghadîr eut lieu après le pèlerinage à Juhfah et en présence des masses musulmanes alors que laudience relative à la plainte était limitée aux plaignants et se déroula séance tenante, juste après la formulation des griefs. Quant à la deuxième plainte, le texte du hadîth précise bien quelle eut lieu à leur retour à Médine.

ii) Dautres traditions dont le contexte ne fut pas déterminé.

Ibn Abbâs rapporte que le Prophète (SAW) dit à Ali «tu es après moi le Tutélaire de tout croyant».(37)

Ali lui-même rapporte que le Prophète (SAW) lui dit: «Certes, tu es le Tutélaire des Croyants après moi».(38)

La cérémonie de linstitution de lImam Ali (s.a) Successeur du Messager(SAW) et Tutélaire de lIslam et des Musulmans

Ce fut une grande cérémonie organisée par le Messager (SAW) en vue de désigner son successeur héritier et le tutélaire de lIslam et des Musulmans. Al-Hâkim al-Haskânî rapporte à ce sujet le récit suivant:

Ibn Abbâs et Jâbir dirent: «Allah ordonna à Muhammad (SAW) de présenter Ali aux gens pour les informer de son institution (comme successeur)». Le Messager (SAW) craignit alors quon parlât de favoritisme à légard de son cousin et quon critiquât la décision. Mais Allah lui révéla ce verset:

«ô Messager! Fais connaître ce qui ta été révélé par Ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu nauras pas fait connaître Son message. Allah te protège contre les hommes ...». (V. 67/V)

Alors, le Messager dAllah (SAW) déclara linstitution de Ali le jour de "Ghadîr Khum".

Ziyâd b. al-Mundhir racontait:

«Jétais chez Abî Jafar Mohamed b. Ali (a. s.) alors quil enseignait aux gens des hadîths. Soudain un homme de Baçorah nommé Uthmân al-Ashâ, un disciple de Hassan al-Baçrî, se leva et dit: «ô fils du Messager dAllah! (QuAllah me sacrifie pour toi). Al-Hassan (Al-Baçrî) nous informe que ce verset (susmentionné) fut révélé à propos dun homme mais ne précise pas de qui il sagit». Abû Jafar (a. s.) lui dit: «Sil avait voulu le nommer, il laurait fait mais il a peur. (Sache alors que) Jabrâîl descendit voir le Prophète (SAW) ... et lui dit: «Allah tordonne dindiquer à Ta Communauté leur Tutélaire (Walî) comme tu leur as enseigné leur prière, leur aumône, leur jeûne et leur pèlerinage, pour que largument (décisif) soit établi contre eux».

Le Messager dAllah (SAW) dit alors: «ô Seigneur! (Tu sais que) mon peuple est encore proche de la Jâhiliyyah (lobscurantisme antéislamique). Ils (les gens du peuple) sont remplis de rivalité et de vanité. Il nest parmi eux personne qui ne soit proche parent dun impie tué par leur Walî (Ali).

Alors jai peur ... quils me traitent dimposteur. Allah - gloire à Lui - révéla alors le verset (précité, V. 67/V)». Quand Allah lui garantit Sa protection et le menaça (de considérer sa mission comme non accomplie parfaitement dans le cas où il ne transmettrait pas lordre de la Wilâyah) le Prophète (SAW) prit la main de Ali ...».(39)

Al-Hâkim al-Haskânî rapporte aussi ce récit à partir dIbn Abbâs:

«Lors de lAscension (Al-Mirâj) du Messager (SAW), Allah que son Nom soit exalté lui dit: «Je nai envoyé de prophète que Je naie pas assisté dun auxiliaire et tu es le Messager dAllah et Ali ton assistant».

Ibn Abbâs ajouta: «Quand le Messager (SAW) fut descendu, il naimait pas tellement en informer les gens du fait quils étaient encore proches de la Jâhiliyyah ... Le Prophète (SAW) supportait alors (le fardeau de la mission jusquau 18è jour du moi Dhul-Hijjah quand le verset 67/V fut révélé. Alors il dit: «ô les gens! Allah ma chargé de vous faire parvenir un message lourd à porter car je craignais que vous me traitiez dimposteur jusquà ce que Allah me reprochât (cette crainte) et me menaçât par le Verset révélé ...».(40)

Daprès Al-Haskânî et Ibn Asâkir, le verset précédent voulait dire, selon le Compagnon Abû Hurayrah, quil était nécessaire de faire connaître aux gens ce qui fut révélé au sujet de Ali.

Dautres récits similaires furent rapportés par Al- Haskânî, Al-Wâhidî, As-Suyûtî à partir de Abdillah b. Abî Awfâ, Abû Saîd al-Khudrî et Ibn Masûdî.

Le Récit dAl-Ghadîr

A son retour du pèlerinage dAdieu, le Messager dAllah (SAW) reçut la révélation du verset 67/V. alors il descendit à létang (Ghadîr) Khom, à Al- Juhfah(41) qui était le croisement de trois chemins: celui de Médine, celui de lEgypte et celui de la grande Syrie (Ash-Shâm).(42) Le Prophète (SAW) attendit ceux parmi ses Compagnons qui étaient derrière et y fit revenir ceux qui avaient devancé.(43) Il se réserva alors une place sous quelques arbres à épines, quon eut dabord déblayée. On appela à la prière(44) et le Prophète (SAW) prit place sous ces arbres(45) après quon eut tendu une pièce de tissu sur un arbre en guise de parasol.(46) Après avoir fait la prière du Dhuhr à une heure très chaude de la journée,(47) il donna son sermon quil commença par les louanges dAllah, lappel à la vertu et lexhortation (à faire le bien). Ensuite il dit:

- Bientôt Allah me rappellera à Lui et je suis responsable et vous êtes responsables. Quen dites-vous alors (comme réponse au jugement dernier)?

- Nous attestons que tu as transmis; tu as bien conseillé, quAllah te récompense bien!, dirent-ils.

- Nattestez-vous pas quil ny a dautre divinité quAllah, que Muhammad est Son Serviteur et Son Messager, que le Paradis est vrai et que le Feu est vrai?, leur demanda-t-il.

- Si, nous lattestons, répondirent-ils.

- ô Seigneur! Sois-en témoin, affirma-t-il. Nécoutez-vous pas?

- Si!

- ô les gens! Je vous devancerai au Bassin (paradisiaque de lau-delà) dont la largeur est comme la distance entre Buçrâ et Sanâ et dont les verres en argent pur sont aussi nombreux que les étoiles. Là, je vous demanderai compte au sujet dAth-Thaqalayn (les deux charges). Regardez donc bien comment vous les traitez après moi.

Un homme appela pour demander: - que sont-ils Ath-Thaqalayn? ô Messager dAllah!

- Le Livre dAllah, tel une corde entre Allah et vous; attachez-vous-y, ne vous égarez pas, ne changez pas. Et Ahlu-Baytî (ma famille). Allah, le Doux, lOmniscient minforma quils (le Livre et Ahlul-Bayt) ne se sépareront pas jusquà ce quils reviennent vers moi près du Bassin ... Javais demandé cela à mon Seigneur! Ne les devancez donc pas! Sinon vous péririez. Ne vous attardez pas à les rejoindre! Sinon vous péririez; ne leur enseignez rien non plus car tous deux (le Livre et Ahlul-Bayt) sont plus savants que vous,(48)

ajouta-t-il.

Ensuite le Prophète (SAW) leur demanda:

- Ne savez-vous pas que je suis plus responsable des Croyants queux-même?

- Si, ô Messager dAllah!,(49) répondirent-ils.

- Ne savez-vous pas que je suis plus responsable de tout croyant quil ne lest de lui-même?

- Si, ô Messager dAllah! (Ahmed, Ibn Kathîr, idem).

Alors le Prophète (SAW) saisit la main de Ali b. Abî Tâlib et la leva jusquà ce que les gens vissent la blancheur de leurs aisselles, puis il dit:

- ô les gens! Allah est mon Maître; je suis aussi votre maître. Quiconque me prend pour maître, voici Ali, son maître. ô Seigneur, sois lallié de ses alliés et lennemi de ses ennemis. Soutiens ceux qui le soutiennent et abandonne ceux qui labandonnent, aime ceux qui laiment et hais ceux qui le haïssent.(50)

Puis le Prophète dit: «ô Seigneur sois-en Témoin!»

Ensuite le Messager et Ali ne se séparèrent pas jusquà ce que ce verset fût révélé:

«Aujourdhui, Jai rendu votre Religion parfaite, Jai parachevé ma grâce sur vous; Jagrée lIslam comme étant votre Religion». (V. 3/V)

Le Prophète (SAW) dit alors: «Allahu Akbar pour le perfectionnement de la Religion, le parachèvement de la grâce et lagrément du Seigneur relativement à mon apostolat et à la Wilâyah pour Ali».(51)

Al-Yaqûbî rapporte dans son Târikh (histoire) que le dernier verset révélé à Médine fut le verset 3 de la sourate "La Table Servie", à loccasion de linstitution du Prince des Croyants Ali b. Abî Tâlib (a. s.) à Ghadîr Khum.(52)

Par après, Umar b. al-Khattâb le rencontra et lui dit, dans plusieurs versions: «Félicitations ô Ibn Abî Tâlib! Tu es devenu - matin et soir - Maître de tout croyant et de toute croyante!»(53)

Al-Wilâyah (la Souveraineté) et les détenteurs de lautorité dans le saint Coran

i) La Wilâyah de Ali dans le Sait Coran

Les hadîths que nous avons cités confirment linstitution de Ali par le Prophète (SAW) comme Walî sur les croyants en conformité avec le verset coranique suivant:

«Vos navez pas de maître en dehors dAllah et Son Messager et de ceux qui sacquittent de la prière, ceux qui font laumône tout en sinclinant humblement (en génuflexion)». (V. 55/V)

Daprès Ibn Abbâs, Abî Dhar, Anas b. Mâlik, lImam Ali et dautres Compagnons: «Un Musulman pauvre entra un jour dans la Mosquée du Messager (SAW) et quémanda quelque chose. Ali qui était en train de faire une prière facultative fut néanmoins sensible à lappel du mendiant et lui fit signe par la main droite derrière le dos afin quil prît la bague de son auriculaire. Lhomme la fait, invoqua Allah pour Ali puis sen alla. Avant que lassistance ne sorte de la Mosquée, Jabrâîl (a. s.) descendit avec le verset précédent».(54)

Hassân b. Thâbit, le poète, dit alors des vers à ce sujet:

ô Abâ Hassan! Que mon âme et mon cur soient sacrifiés pour toi,

Ainsi que tout homme lent ou actif dans le chemin de la guidance.

Cest toi qui donna en pleine génuflexion

ô le meilleur incliné! que les âmes du peuple soient sacrifiées pour toi

Allah révéla à ton sujet la meilleure Wilâyah

QuIl affirma dans les législations confirmées.

Critique de la signification donnée au verset

Daucuns ont dit que les pronoms personnels dans la partie du verset relative à ceux qui font la prière, laumône ... sont au pluriel tandis que lhomme désigné est une seule personne (lImam Ali)?

Lauteur fait à ce propos la remarque suivante: «cette critique nest quune conjecture! Car ce qui nest pas correct cest lemploi du terme singulier pour désigner un pluriel. En revanche, linverse, comme dans le verset en question, est fort possible et permis dans les conversations arabes. Cela se trouve aussi dans différents lieux du Sait Coran. Prenons en lexemple de ce quil y a dans la sourate Al- Munâfiqîne (les Hypocrites):

«Au Nom dAllah le Clément le Miséricordieux. Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent: «Nous attestons que tu es le Messager dAllah.»

Allah sait que tu es Son Messager. Et Allah sait que les hypocrites sont menteurs ...

Quand on leur dit: «Venez le Messager dAllah va demander pardon pour vous», ils détournent la tête. Et tu les vois séloigner, remplis dorgueil ...

Ce sont eux qui dirent: «Ne dépensez rien pour ceux qui sont auprès du Messager dAllah afin quils se séparent de lui».

Les trésors des cieux et de la terre appartiennent à Allah. Mais les hypocrites ne comprennent pas.

Ils disent: «Si nous revenions à Médine, le plus puissant de cette ville en expulsera le plus faible».

La puissance appartient à Allah, à Son Messager et aux Croyants. Mais les hypocrites ne savent pas». (Vs. 1-8/LXIII)

Dans son exégèse, At-Tabarî dit: «Seul Abdullah b. Abî Salûl était visé par tous ces versets. Selon les récits rapportés et les livres des savants, toute la sourate fut révélée à son sujet».(55)

A son tour, As-Suyûtî rapporte, citant Ibn Abbâs que celui-ci dit: «Tout ce qui fut révélé dans cette sourate, ne concernait que Abdullah b. Ubay».(56)

Son histoire, en résumé, est relatée par les biographes et dans les uvres exégétiques: «Jahjâh al-Ghifârî, travailleur salarié de Umar b. al-Khattâb et Sinân al-Juhaniy lallié de Banîl-Khazraj se bousculèrent après la bataille de Banî Mustaleq, au sujet de leau (quils voulaient puiser) et en venaient à se battre. Al-Juhaniy cria alors: «Au secours ô Al-Ançar!». Et Jahjâh cria, à son tour, «Au secours! ô les Muhâjirîne!». Sur ce, Abdullah b. Ubay se fâcha en présence dun groupe dAnçarites qui étaient avec lui - parmi eux il y avait Zayd b. Arqam, encore un jeune homme à cette époque. Ibn Ubay dit: «Lont-ils fait? Ils nous ont bousculés, concurrencé dans notre propre pays! Par Allah! Le proverbe qui sapplique à nous en rapport avec ces Quraïshites est celui qui dit: Engraisse bien ton chien pour quil te morde, par Allah, si nous revenions à Médine le plus puissant de cette ville en expulserait le plus faible . Ensuite, parlant à lassistance il dit: «Voici ce que vous avez fait de vous-mêmes! Vous les avez hébergés chez vous, et partagé vos biens avec eux; par Allah, si vous les empêchez davoir accès à ce quil y a entre vos mains, ils quitteront sûrement votre pays». Zayd b. Arqam rapporte alors ses propos au Messager dAllah, qui était entouré de ses Compagnons, parmi eux Umar b. al-Khattâb».(57)

Dans le même sens, on peut citer les versets suivants: Le Prophète en disant: «il est tous oreilles» (V. 61/IX).

«Ceux auxquels les gens disaient: (les gens les impies) ont sûrement réuni leurs forces contre vous ...». (V. 173/III)

«... Ils disaient: «y a-t-il quoi que ce soit qui nous concerne en cette affaire? ...». (V. 154/III)

 

Et dautres versets encore où le pluriel est employé mais une seule personne est visée.

ii)- Les détenteurs de lautorité: Ali et les Imams de sa descendance (a. s.)

Les récits et les narrations successives et concordantes ont confirmé linstitution de Ali (a. s.) successeur du Messager (SAW) et que les détenteurs de lautorité signalés par le verset coranique précité nétaient que Ali et les Imams parmi sa descendance.

«ô vous qui croyez! Obéissez à Allah! Obéissez à Son Messager et à ceux, dentre vous, qui détiennent lautorité». (V. 59/IV)

Les récits suivants le confirment aussi:

Daprès Shawâhid At-Tanzil, Ali demanda au Messager dAllah: «Qui sont-ils?». «Tu es le premier dentre eux», répondit-il.

Daprès Mujâhid, «les détenteurs de lautorité parmi vous», il sagit de Ali b. Abî Tâlib que le Messager dAllah (SAW) désigna après lui à Médine. Allah ordonna alors à Ses serviteurs de lui obéir, de ne pas être en désaccord avec lui.

«Que dis-tu de ce verset (V. 59/IV)?, demanda Abû Baçîr à Abî Jafar.

- Ce verset fut révélé à propos de Ali b. Abî Tâlib, répondit-il.

- Les gens disent: quest ce qui Lempêcha de nommer Ali et Ahlul-Bayt dans Son Livre?, redemandai-je.

- Dis-leur: Allah a descendu sur Son Messager les Versets relatifs à la prière sans préciser sil sagissait de trois ou de quatre "Rakat" inclinantes. Et cétait le Messager dAllah qui en donna lexplication. Le verset 59/IV fut révélé à propos de Ali, Hassan et Hussayn et le Messager dAllah (SAW) dit à sa Communauté: «Je vous recommande le Livre dAllah et Ahlul-Bayt. Jai demandé à Allah de ne les séparer quune fois revenus à moi au Bassin (paradisiaque) et IL ma exaucé».

iii)- La tradition de Arche:

La tradition prophétique selon laquelle lexemple dAhlul-Bayt dans cette Communauté est celui de lArche de Noé (a. s.) et celui de la porte du "pardon" chez les Israéliens

Ahlul-Bayt et des Compagnons tels que Abû Dhar, Abû Saîd al-Khudrî, Ibn Abbâs et Anas b. Mâlik rapportèrent ce récit:

«Le Messager dAllah (SAW) dit: «Ahlu-Baytî comme larche de Noé: celui qui y monte sera sauvé et celui qui sy attarde périra (sera noyé)».

Dans certaines versions: «... sont comme la porte du "Pardon" (Hittah) que devaient franchir les Israélites».

Les références qui comportent ces hadiths sont Dhakhâ-irul Uqbâ (Al-Muhib At-Tabarî) p. 20; Mustadrak, Al-Hâkim (2/343, 3/150); Hilyatul-Awliyâ (Ibn Nuaym, 4/306); Târîkh Bagdad (Al- Khatîb, 12/19); Majmauz-Zawâid (Al-Haythamî, 9/168); Ad-Durrul-Mantûr (As-Suyûtî, commentaire du verset 58/II).

Dans un autre livre dAs-Suyûtî (Târîkhul-Khulafâ, p. 270), Al-Mamûn citant Ar-Rachîd citant Al-Mahdî citant Al-Mansûr citant son père, citant son grand-père, tous rapportent quIbn Abbâs entendit le Prophète (SAW) dire: «Ahlu-Baytî sont comme lArche de Noé; celui qui y monta fut sauvé et celui qui sy est attardé, a péri». Voir aussi Kanzul-Ummal, 6/153-216. Aç-C,awâiqul-Muhriqah (Ibn Hajar p. 75) cité à partir du Dâruqutnî, At-Tabarânî, Ibn Jarîr, Ahmed b. Hanbal et dautres.

Notes:

1-Az-Zubayr b. Bakkar, Al-Muwaffaqiyayât, pp. 592-594; Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, 6/31

 

2. Ibn Abîl-Hadîd, idem 1/47; Ibn Atham, Futûh, 2/277.

3. Az-Zubayr b. Bakkar, Al-Muwaffaqiyayât, pp. 592-594; Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, 6/31, vérification (édition critique) de Muhammad Abu-l-Fadhl Ibrâhîm.

4. Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, 1/47

5. Al-Asfahânî, Al-Asghânî, 9/6 (biographie dAl-Himayrîy)

6. Ash-Shâfiî, Dîwân, éd. Bayrut, 1403 h., p. 35

7. Al-Mutanabbîy, Recueil de poésie, p. 856

8. Al-Hamwînî al-Jawaynî, Farâidus - Simtayn: lintroduction, Feuillet 2-B, (manuscrit à lUniversité de Téhéran sous le n 1690/1164)

9. M. Ali Kamâlud-Dine, Thawratul-ishrîne (la révolution des années 20 dans sa 50e commémoration donnée et témoignages), imprimerie At-Tadâmun 1391 h. (1971), pp. 319-320

10. Muslim, Sahîh (commentaire dAn-Nawawî) "Livre du testament", 11/89; Al-Bukhârî, "Livre des expéditions militaires", chap. "La maladie du Prophète", 3/65; Ahmed, Al- Musnad, 6/32

11. Ibn Sad, At-Tabaqât, 2/232; le même récit se trouve dans Al- Bukhârî, chap. "La maladie du Prophète et sa mort", 3/63. Mais Al-Bukhârî supprime le commentaire dIbn Abbâs: «Aïsha ne supporte pas quon dise bu bien de lui».

12. Al-Bukhârî, "Livre des testaments", 2/84 (1er chap. "Livre des expéditions militaires" (chap., "La maladie du Prophète", 3/63); Muslim, Sahîh, "Livre du testament", chap. 19; Ibn Mâjah, "Livre des funérailles", chap. 64; Ahmed, op. cit., 6/32, 64, 77; At-Tabarî, op. cit., 1/1814

13. Ces cinq hadîths se trouvent dans At-Tabaqât dIbn Sad sous le titre de: "Ceux qui disent que le Messager dAllah (SAW) est mort dans le giron de Ali b. Abî Tâlib".

14. Al-Hâkim, Al-Mustadrak, 3/138. Lauteur en dit: cest un hadîth authentique mais Al-Bukhârî et Muslim ne lont pas rapporté dans leurs recueils respectifs. Adh-Dhahabî reconnaît lauthenticité du hadîth dans son résumé dAl-Mustadrak; Ibn Asâkir, op. cit., 3/14, 17; Ibn Abî Shaybah, Al-Muçannaf, 6/348; Al-Haythamî, Majma..., 9/112; Al-Muttaqî, Kanz ..., 15/128, h/ 374 etc.

15. Al-Muttaqî, Kanz..., 6/392; Ibn Kathîr, Al-Bidâyah, 7/359; Ibn Asâkir, Târikh..., ("Biographie de lImam Ali", 2/484

16. Nahjul-Balâghah, sermon no. 197

17. Ibn Mâjah, Sunan, "Livre dAl-Adab", chap. "La demande de lautorisation dentrer", h/ 3708; Ahmed, Al-Musnad, 1/80

18. Ahmed, Al-Musnad, 1/85, 107

19. Ibn Asâkir, Târikh, op. cit., "Biographie de lImam Ali", 2/310-311; Ibn Kathîr, Târikh, 7/356; Ibn Abîl-Hadîd, 2/78, rapporte aussi: «Quune fois Aïsha entra alors que le Prophète et Ali tenaient un conciliabule et dit à Ali: «Je nai quun jour sur neuf ne me laisseras-tu pas ô Ali!».

20. At-Tabarî, Târikh, "Biographie de Umar - Evénements de lan 23 h.", 1/30, 32; Ibn Athîr, Al-Kâmil, 3/24-25

21. Al-Masûdî, Murujudh-Dhahab, 2/321-322

22. Al-Bukhârî, Sahîh, 4/119-120, "Livre des sanctions légales".

23. Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, sermon 26.

24. Al-Yaqûbî, Târikh, 2/169

 

25. Abû Hilal al-Askarî, Al-Awâil, éd. Beyrut, 1407 h.; Ibn Abîl Hadîd, op. cit., 1/169.

26. Voir notre livre, Hadiths de la mère des Croyants Aïsha, pp. 87-162 (à lépoque des deux beaux-frères).

27. Nahjul-Balâghah, sermon n 36 (Sharh Mohamed Abduh) et "Al-Aghânî", édition de Sâsî 15/44.

28. Nahjul-Balâghah, "Sermon de Ali (a. s.)", sermon n 167 (Sharh Mohamed Abduh) et n 172 (com. de Subhis-Sâlih)

29. LImam Ali, Nahjul-Balâghah, sermon n 212

30. Murtadâl-Askarîy, Maâlimul-Madrasatayn, 2/44-46

31. Al-Haythamî, Majmauz-Zawâid, 9/121; Al- Muttaqî, Kanz, 6/155, citant At-Tabarânî

32. Ahmed, Al-Musnad, 1/111

33. Ahmed, Al-Musnad, 5/356; An-Nasâî, Khaçâiçu, p. 24 avec une variation; Al-Hâkim, Al- Mustadrak, 3/110; Al-Haythamî, Majmauz-Zawâid..., 9/127; Al-Muttaqî, Kanz, 12/207; Al- Manâwî, Kunûzul-Haqâiq, p.186

34. Ahmed, Al-Musnad, 5/350, 358, 361; Al- Haythamî, Majma, 9/128; At-Tabarânî, Al-Awçat: «Quiconque me prend pour Walî doit faire de même pour Ali.

35. Al-Tamadi, Sunan, 13/165, chap. "Les Mérites de Ali Ibn Abî Tâlib"; Musnad dAhmed, 4/437; Musnad dAl-Tayâlisî 3/111, h. 829; Mustadrak dAl-Hâkim, 3/110; Khaçâiç al-Nasâî, pp. 16 et 19; Huliyat dAbî Naîm, 6/294, Al-Riyâd, Al-Nadirah 2/171; Kanz dAl-Ummâl, 12/207 et 15/125.

36. Ibn al-Athîr, Usudul-Ghâbah, 5/94; Al- Haythamî, Majma, 9/109

37. At-Tayâlisî, Al-Musnad, 11/360, h/ 2752; et M. Tabarî, Ar- Riyâd, N. 2/203

38. Al-Khatîb, Târîkh Bagdad, 4/239; Al-Muttaqî, Kanz, 15/114, 12/221.

39. Al-Hâkim al-Haskânî, Shawâhid, op. cit., 1/191; Al-Wâhidî, Asbâbun-Nuzûl; Abû Nuaym, Nuzulul-quân

40. Al-Haskânî, Shawâhid al-Tanzîl, 1/192-193, et à la page 189, il y a seulement la révélation du verset.

41. Yaqûbî al-Hamawî, Mujamul-Buldân. Voir le terme: Al-Juhfah.

42. Ibn Kathîr, Târîkh, 5/213

43. Al-Haythamî, Majma, 9/105; Ibn Kathîr, Târîkh, 5/209-210

44. Ahmed, Al-Musnad, 4/281; Ibn Mâjah, Sunna, "Le mérite de Ali".

45. Majma al-Zawâid, 9/163-165.

46. Ahmed, idem, 4/272; Ibn Kathîr, idem, 5/212

47. Ahmed, Musnad, 4/281; Ibn Mâjah, Sunan, chap. "Le mérite de Ali"; Ibn Kathir, 5/212.

48. Al-Haythamî, Majma, 9/162-163 et 165; Al-Hâkim, op. cit., 3/109-110; Ibn Kathîr, op. cit., 5/209

49. Ahmed, Al-Musnad, 1/118-119, et 4/281, Ibn Mâjah, Sunan, 1/43, h. 116, Ahmed, Al-Musnad, 4/281, 368, 370, 372; Ibn Kathîr, op. cit., 5/209-210

50. Al-Hâkim al-Haskânî, Shawâhid, 1/191, Târikh Ibn Kathir 5/210.

51. Relaté par Al-Hâkim al-Haskânî, citant Abî Saîd, Al-Khidrî Shawâhid, 1/157-158, h. 211 et 212, et Abû Hurayrah, p. 158, h. 213. Voir aussi Târikh, Ibn Kathir, 5/214.

52. Al-Yaqûbî, Târîkh, 2/43

53. Ahmed, Al-Musnad, 4/281; Ibn Kathîr, op. cit., 5/210

54. Al-Hâkim al-Haskânî, Shawâhid At-Tanzîl

55. At-Tabarî, Tafsîr, 28/270

56. As-Suyûtî, Tafsîr,6/223.

57. At-Tabarî, Tafsîr, 28/75.

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