Un appercue sur la vie de Seyedna Imam Ali(p)

2021.08.31 - 08:37
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Au treizième jour du mois de rajab, 23 ans avant l`Hijir, Alî ibn Abou-Taleb(p) est né à lintérieur de la Kaba. Personne avant lui et après lui na jamais vu le jour dans cet endroit. Cest un honneur que Dieu, que Son nom soit béni, a donné à Alî (p). Al-Allûssî, qui est un savant sunnite, a dit à ce propos "La naissance du Prince, que Dieu honore sa face, à lintérieur de la Maison est une chose très connue dans le monde et reconnue dans les livres des deux parties, les Sunnites et les Chiites". De son côté, Abdulbâqî a dit :

Tu es lEminent (littéralement, Alî) qui a occupé une haute place au-dessus des hauteurs !

Tu es né au milieu de la Mecque, à lintérieur de la Maison !

Dieu, cela va de soi, na pas une maison à la manière des hommes. La maison de Dieu est la maison à partir de laquelle sélève le culte que lhomme voue à Dieu, ainsi que ses invocations et ses implorations. Elle est lendroit à partir duquel lâme de lhomme prend son chemin vers Dieu.

Dès ses premières prises de conscience, Alî (p) était une personne qui aimait Dieu et que Dieu aimait. Lors de la bataille de Khaybar, le Prophète (P) a dit : "Demain, je donnerai létendard à une homme qui aime Dieu et qui est aimé de Dieu".

Alî (p) sadressait avec humilité à son Seigneur et Linvoquait en ces termes : "Comment Tu me tortures alors que ton amour remplit mon cœur ?". Nous lisons dans linvocation dite de Kumayl : "Suppose, ô mon Seigneur, que je supporterai ton châtiment, mais comment supporterai-je le fait de me séparer de Toi ? Suppose que je supporterai la chaleur de Ton Feu, mais comment supporterai-je le fait de ne pas regarder Ta Gloire ?". Si tu menverras au Feu, cela signifie que je serai séparé de Toi. Mais je ne supporte pas le fait dêtre séparé de Toi, car mon cœur est avec Toi, ma raison est avec Toi, mes sentiments sont avec Toi et ma vie est avec Toi. Seigneur ! Toute ma conduite est fondée sur le fait que je sais que Tu es Dieu et quil nexiste dautres divinités en dehors de Toi.

Les vertus de Alî (p)  

Lhistoire nous fait savoir que lun des compagnons de Alî (p), à savoir Dhirâr Ibn Dhamra, a rejoint Muâwiya après la mort en martyr de Alî (p). Un jour  Muâwiya lui a dit : "Décris-moi Alî". Lhomme sest refusé tout dabord mais, obligé de la faire par Muâwiya, il a fini par dire :

"Comme le fait de le décrire est incontournable, par Dieu, il était très clairvoyant et possédait dimmenses capacités. Sa parole était décisive et son jugement juste. Sa parole est véridique et dans son jugement, il sattache à la justice et au droit. La science jaillissait de tout son être et la sagesse fusait de toute son âme. Il se sentait mal à laise face à ce monde-ci et ses plaisirs et se montrait satisfait avec la nuit et sa solitude. Il ne sintéressait pas à la vie de ce bas-monde. Cette vie ne lattirait pas, car il était complètement attiré par lAutre monde et par Dieu. Il préférait la nuit car son calme lui permettait de prier et de sadresser à son Seigneur. Ses larmes étaient abondantes. Il pleurait et ses larmes couvraient son visage. Il se plongeait longuement dans ses pensées. Il avait la pensée occupée et les idées ouvertes à lunivers tout entier, à la vie toute entière et à toute la responsabilité, car tout en lui était ouvert à la connaissance de Dieu et à la responsabilité de lhomme devant Dieu.  Il tournait ses doigts en pensant et il parlait à soi-même. Il sadressait à soi-même pour sétudier et pour demander à son âme de lui rendre des comptes sur tous les détails de sa vie. Il nétait pas comme ceux qui soubliaient à force de contacter les gens. Les vêtements et les aliments durs lui plaisaient. Parmi nous, il était comme lun de nous. Il ne voulait pas être traité comme calife et que ses sujets soient traités comme des simples auxiliaires. Il nous rapprochait de lui quand nous nous rendions chez lui et nous répondait quand nous linterrogions. Il sexécutait lorsque nous lappelions et nous apprenait lorsque nous cherchions à apprendre auprès de lui. Bien quil nous rapprochait de lui, par Dieu, nous nosions pas lui adresser la parole tellement il était majestueux. Sa personnalité était majestueuse et il simposait là où il se trouvait. Lorsquil souriait, il montrait des dents telles des perles bien rangées. Il vouait un grand respect aux personnes pieuses, et il rapprochait les pauvres. Les puissants nespéraient point trouver chez lui de linjustice à exploiter, et les faibles ne désespéraient point de sa justice. Je témoigne que je l’ai vu, dans certaines de ses postures, au milieu de la nuit, alors qu’il se tenait debout dans son lieu de prière tout en tenant comme pour l’arracher, sa barbe de sa main, tout en gémissant comme quelqu’un qui est mordu par un serpent, tout en pleurant comme un affligé et tout en disant : « O la vie de ce monde-ci ! Eloigne-toi de moi. Est-ce moi que tu tentes de séduire ? Est-ce moi que tu désires ? Que je n’ai pas besoin de toi ; ce que tu tentes est irréalisable. Va donc séduire d’autres. Je t’ai répudiée par trois fois sans possibilité d’arrangement. Vie ! Tu es courte ; tu as peu d’importance et ce qu’on peut espérer de toi est ridicule. Les provisions sont chétives, le chemin est long, le voyage est interminable et l’endroit où nous irons est d’une gravité immense ". On dit que Mu‘âwiya a pleuré en entendant ces propos de Dhirâr et sest mis à essuyer ses larmes de ses manches. Toute lassistance a également pleuré. Muâwiya a fini par dire : "Que la miséricorde de Dieu soit sur Abû al-Hassan et, sadressant à Dhirâr, il lui a dit : "As-tu été triste pour sa mort ?". Et Dhirâr de répondre : "Jétais triste comme une mère quon égorge son enfant dans son sein, une mère dont les larmes ne sépuisent pas et la tristesse ne se calme point".



Ahmad ibn Hanbal, limâm de lécole hanbalite, a dit : "On na jamais noté chez les Compagnons du Prophète (P) des belles vertus de la taille de celles de Alî Ibn Abû Tâlib". On a dit aussi : "Que puis-je dire au sujet dun homme que ses partisans nosaient parler de ses vertus, par peur, et ses ennemis ne lévoquaient pas, par envie. Pourtant, ses vertus connus remplissent le monde".

 

Voilà ce quétait Alî (p) qui sest élevé grâce à Dieu car il a tout donné à Dieu sans rien laisser pour lui-même. Cela est exprimé par le Noble Verset qui a été révélé à son sujet, la nuit de la Grotte lorsque, pour lui permettre de se sauver, il a passé la nuit dans le lit du Messager de Dieu.

Ce Verset dit : ((Il en est un, parmi les hommes, qui sest vendu lui-même pour satisfaire à Dieu)) (Coran II, 207). Alî (p) sest vendu pour satisfaire à Dieu. Il Lui a vendu sa raison, son cœur, ses sentiments et sa vie. Alî (p) était du côté de la vérité car Dieu est la Vérité et la Vérité était du côté de Alî (p), elle le suivait là où il se dirigeait.

 

La maison du Messager de Dieu (p)… La couveuse de Alî (p)

Parmi les signes distinctifs de Alî (p), on note le fait quil a été élevé dans le giron du Messager de Dieu (P). Son père Abû Tâlib avait une famille nombreuse et ne possédait pas assez dargent. Lun de ses frères a pris en charge lun de ses enfants alors que le Messager de Dieu (p) a pris Alî chez lui dans sa maison. Certaines traditions notent quil avait alors deux ans. Alî (p) a donc été élevé dans le giron du Prophète (P). Il a été éduqué dune éducation provenant du Prophète (P). Il a assimilé ses moralités, il a été guidé par lui, il a pris pour exemples ses paroles et ses actes et il a passé toute sa vie auprès de lui.

 

LImâm Alî (p) en parle lui-même en disant : vous savez bien que je suis un proche parent du Messager de Dieu et quil me donnait auprès de lui une place distinguée. Il ma mis dans son giron alors que jétais nouveau-né, comme le fait une mère avec son enfant. Il me faisait dormir dans son lit où je touchais son corps et je humais son parfum. Il mâchait la nourriture avant de me la mettre dans la bouche. Il n’a jamais trouvé à mon compte un mensonge dans mes paroles ou une stupidité dans mes actions. Dieu avait chargé le plus Grand parmi Ses anges de laccompagner et de le guider, jour et nuit, sur la voie des bonnes œuvres et des grandes moralités. Cest donc Dieu qui a éduqué le Prophète (P). Je le suivais comme le petit chameau qui suit sa mère. Chaque jour, il m’apprenait l’un de ses bons caractères, et mordonnait de le suivre et de limiter. Il se retirait chaque année à Hirâ et, comme je laccompagnais, je le voyais et personne en dehors de moi ne le voyait. Il n’y avait aucune maison dont tous les habitants étaient musulmans en dehors de celle du Messager de Dieu et de Khadîja ; moi j’en étais le troisième. Je voyais la lumière de la révélation et je humais le parfum de la prophétie".  

 

Le prestige de ne pas adorer une idole

On note, parmi les prestiges de Alî (p), son ancienneté en Islam et le fait de ne sêtre jamais prosterné devant une idole. Cest pour cette raison que les Musulmans sunnites disent, lorsquils parlent de Alî (p), "Dieu a honoré son visage". Cette expression est dune grande valeur car elle se réfère au prestige donné par Dieu à Alî en lui offrant la faveur de ne pas se prosterner devant une idole. Ibn Abû al-Hadîd dit à ce propos : "Que puis-je dire au sujet dun homme qui a devancé les autres par son adhésion à la guidance, un homme qui a cru en Dieu et qui La adoré, à une époque où les vivants adoraient des pierres et niaient le Créateur. Il na été devancé que par celui qui a devancé tout le monde par lattachement au bien, que par Muhammad, le Messager de Dieu (P)".

 

Passer la nuit dans le lit du Messager de Dieu

Parmi ces autres vertus, on note également la nuit de lhégire, cette nuit quil a passée dans le lit du Prophète (P) pour le protéger en sexposant à la mort à sa place. Le prophète (P) lavait mis au courant du danger, mais apprenant que le Prophète (P) arrivera à se sauver, Alî (p) lui a dit : "Va et sois dans le vrai et la guidance. Quant à moi, je ne fait pas de différence entre la mort sur laquelle je tombe et la mort qui tombe sur moi !".

Parmi ces autres vertus, on note également le fait que, la nuit de lHégire, le Prophète (P) la chargé de le remplacer pour rendre ses dépôts, rembourser et accompagner les Fawâtim(Les 3 Fatima) à Médine. Le Prophète (P) na pas jugé quelquun dautre aussi fidèle pour remplir une telle tâche car il savait combien il était compétent et courageux. Alî (p) a bien rempli sa tâche.

Fraternisation


On note à son compte un autre mérite, à savoir lorsquil a été choisi par le Prophète (P) pour être son frère lorsquil a fraternisé entre les Emigrants (Muhâjirûn) et les Partisans (Ansar). Il lui a dit à loccasion : "Tu es mon frère dans ce monde-ci et dans lAutre monde". Il a ainsi représenté la fraternité le plus sincère et la plus profonde.



Alî (p), le héros de la paix et de la guerre 

Alî (p) était le héros de lIslam dans les guerres des Musulmans. La moitié des polythéistes tués dans la bataille de Badr lont été par lui, et tous les autres Musulmans ont participé à tuer lautre moitié. Il était le héros de la bataille de Uhud et de la batailles des Factions. Dans cette dernière bataille, les polythéistes et leurs alliés avaient attaqué Médine en vue dy liquider lIslam. Amr Ibn Abd Widd sest présenté et sest mis à marcher face aux Musulmans pour les braver. Et le Prophète (P) appelait les Musulmans en leur disant : "Je garantis le Paradis à celui qui lutte contre ‘Amr. Il a répété cet appel par trois fois et, chaque fois, personne na répondu en dehors de Alî (p). Alors le Prophète (P) lui a donné lautorisation de se battre puis, levant ses bras vers le ciel, il a invoqué Dieu en disant : "Seigneur ! Ne me laisse pas seul, Tu es le meilleur des héritiers!". Puis il a dit : "Toute la foi entre en lutte avec toute la mécréance!". LIslam sest incarné ainsi dans Alî (p). Sa victoire sur Amr a donc été une victoire de lIslam. Et la mécréance sest incarné ainsi dans Amr, et sa victoire possible aurait été considérée comme une victoire de la mécréance.

Alî (p) a fini par tuer Amr. Il a reçu la médaille de la part du Prophète (P) qui  ((ne tient langage de passion, car ce n’est qu’une révélation qui lui est révélée)) (Coran LIII, 3-4) a alors dit : "Le coup de ‘Alî, dans la bataille du Fossé, équivaut à l’adoration des hommes et des djinns". Alî (p) était également le héros de la bataille de Khaybar. Il y a emporté la victoire par la grâce de Dieu. Juste avant, le Prophète (P) avait envoyé des chefs, mais chaque fois ils retournaient en échangeant avec leurs soldats des accusations de lâcheté. Alî (p) y avait défoncé la portail en la déracinant. Il disait à ce propos : "Par Dieu ! Je n’ai pas arraché la porte de Khaybar par ma propre force physique mais par la force divine".  

Alî (p) était le héros de lIslam dans toutes les guerres du Messager de Dieu (P). Il laccompagnait jour et nuit et le prophète lui parlait de tous les révélations quil recevait. Ali (p) disait à ce propos : "Interrogez-moi avant de me perdre. Il ny a aucun Verset que je ne connais pas sil est révélé dans une plaine ou sur une montagne, pendant le jour ou pendant la nuit".

Le Prophète (P) faisait connaître aux gens ce quest la place de Alî (p) sur tous les plans. On note, parmi ses paroles à ce propos : "Je suis la cité de la science, Alî en est la porte". "Celui qui me considère comme son maître doit considérer Alî comme son maître". "Alî est avec le Coran, et le Coran est avec Alî. Ils ne se sépareront avant de me rejoindre près du Bassin". "Celui qui aimerait voir Adam et sa science, Noé et sa piété, Abraham et son indulgence, Moïse et sa majesté, Jésus et sa dévotion, na quà regarder Alî Ibn Abû Tâlib". Lorsque le Prophète (P) a donné Fâtima az-Zahrâ (p) en mariage à Alî (p), il lui a dit : "Dieu ta donné Fâtima en mariage au ciel avant que je te la donne dans ce monde. Si Alî nexistait pas Fâtima naurait pas eu déquivalent".

Le jihâd de Alî (p)      

Alî (p) a vécu pour Dieu et pour lIslam. Aucun, parmi les Compagnons du Prophète (P) ne pouvait se comparer à lui et, par conséquent, le devancer. A la question posée à  al-Khalîl Ibn Ahmad al-Farâhîdî sur les raisons pour lesquelles il a considéré Alî (p) comme supérieur, il a donné la réponse suivante : "Le fait que tous avaient besoin de lui alors qu’il n’avait pas besoin d’eux est une preuve sur le fait qu’il est l’Imâm de tous". Il sadressait à Dieu et Lui confiait la raison pour laquelle il a revendiqué le califat en disant : "Seigneur! Tu sais que ce que nous avons fait nétait pas par concurrence pour le pouvoir, ni pour nous approprier des frivolités parmi les choses futiles de ce monde, mais cétait pour faire revivre Ta vrai religion et pour faire triompher les bonnes actions sur la terre. Pour assurer la sécurité pour les opprimés parmi Tes serviteurs et pour mettre en application Tes enseignements oubliés. Seigneur! Je suis le premier à avoir entendu et obéi. Personne, en dehors du Prophète (P) na fait la prière avant moi".

Alî (p) sest adressé aux Musulmans que les discordes sagitaient dans leurs sociétés pour leur dire : "Sois dans la discorde comme le petit dune chamelle laitière : Il nest pas assez fort pour quon le monte et il na pas de mamelles pour quon le trait". Il disait : "Je me soumettrai tant que les affaires des Musulmans seront respectées et tant que je serai le seul à être traité injustement". Sa cause nétait pas une cause personnelle mais la cause de lIslam.

 Dans lun de ses discours au sujet du fait de conseiller le bien et de déconseiller le mal, Alî (p) a dit : "Les bonnes œuvres et le jihâd pour la cause de Dieu ne sont en rien comparables au fait de conseiller le bien et de déconseiller le mal. Ils sont semblables à un souffle dans une mer agitée. Le fait de conseiller le bien et de déconseiller le mal ne rapproche pas la mort et ne diminue pas les revenus. Ce qui vaut mieux que tout cela est une parole de justice devant un imâm tyrannique". Il a dit "Garde-toi d’être vu par Dieu en commettant un péché qu’Il t’avait interdit de commettre, et de na pas être vu par Dieu au moment où il te faut Lui obéir. Cela te rangera parmi les perdants. Si tu te sens fort, sois-le pour obéir à Dieu. Si tu te sens faible, soit-le pour ne pas Lui désobéir".

Interrogé au sujet du bien, Alî (p) a répondu : "Le bien ce nest pas de voir tes biens et ta progéniture augmenter. Le bien est de voir augmenter ta science et ton indulgence, cest de devancer les autres par ladoration de ton seigneur. Si tu fias de bonnes œuvres, tu dois glorifier Dieu; si tu fais de mauvaises œuvres, tu dois demander pardon à Dieu. Le bien dans ce monde-ci nappartient quà deux hommes : Un homme qui a commis des péchés et qui se hâte de se repentir et un homme qui se hâte de faire du bien".

Alî (p), lécole des générations

Alî (p) est toujours avec nous. Ses leçons, ses idées et son attachement à son Seigneur sont toujours avec nous. Sa vie toute entière était consacrée à la pensée, au jihâd et à lobéissance à Dieu.

 

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