Histoire de épée

2021.08.07 - 10:38
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 Le quotidien du premier homme se limitait à deux choses: se nourrir et se protéger. Étant en danger face aux autres êtres vivants, il devait nécessairement se protéger. Pour chasser et se protéger, il avait besoin d’une arme. Il fallut attendre l’an 5000 avant J.C. pour voir apparaître la première épée. Celle-ci était faite d’un mélange de cuivre et d’étain, avant d’être rendue plus solide par le bronze. Les recherches archéologiques montrent que la première épée en bronze a été faite par les Perses en l’an 3000 avant J.C. En plus d’être une arme de défense, l’épée devint plus tard un symbole. A l’Ouest, l’épée du Roi Arthur, à l’Est, l’épée des Samouraï et en Asie Centrale, la large épée courbée avait une signification philosophique. Dans notre monde, l’histoire de l’épée remonte à 6500-7000 ans. Pour pouvoir raconter son histoire, il faudrait jeter un bref coup d’œil sur l’évolution humaine durant l’Age de Fer.

Les premiers métaux utilisés par nos ancêtres sont le cuivre, l’or et l’argent. Cependant, les outils étaient souvent faits en cuivre, car celui-ci est plus facile à manier pour lui donner forme. C’est pourquoi la première partie de l’âge de métal est appelée l’Age de Cuivre. Plus tard, ils découvrirent l’étain qui, mélangé au cuivre, donne un métal plus dur: le bronze. L’homme utilisa ce nouveau métal pour en faire des pointes de flèche, des épées, des haches et divers récipients. Plus tard fut découvert le fer qui aujourd’hui encore a une place importante. La troisième partie de l’âge de métal est tout naturellement appelée Age de Fer. Le fer est le métal le plus utilisé car il est plus facile à travailler que les autres métaux. Sa découverte a joué un grand rôle dans l’évolution de l’épée. En effet, celle-ci était façonnée en fonction de l’anatomie de l’homme. Alors qu’en Asie Centrale, l’homme vivait dans une civilisation plus avancée que celle de l’âge de métal, ailleurs, les hommes vivaient encore à l’âge de la pierre taillée ou de la pierre polie.

Dans la mythologie grecque, Damoclès est l’ami proche du roi Dionysos. Damoclès admirait sa force et son pouvoir. Damoclès enviait sans cesse Dionysos et cela agaçait ce dernier. Dionysos lui donna alors une leçon: il proposa sa place et sa couronne. Damoclès profita du festin et de son statut. Au milieu du festin, Damoclès s’aperçut qu’une épée était suspendue au-dessus de lui et qu’elle n’était retenue que par un crin de cheval. Dionysos lui expliqua que l’épée lui apportait puissance et force, mais aussi un certain danger. Ici, l’épée symbolise la force et les dangers cachés. Où qu’elle soit, d’où qu’elle vienne, l’épée est un symbole de force. Elle a fait couler le sang, a fait gagner ou perdre des batailles. Honneur et gloire sont arrivés avec l’épée. Elle rendit même la mort glorieuse. Les héros de l’ancien temps ont presque tous une épée à la main. L’épée était toujours présente dans les récits, qu’elle fût au nom de Dieu ou au nom de la liberté. C’était l’unique compagnon des héros, leur seul ami.
L’épée est inexistante chez les Juifs. Ils étaient persuadés que leur force venait de Dieu et de l’étoile de David.

Chez les Chrétiens, l’épée est associée à la vertu, la justice et la protection. Peint à la Renaissance, l’archange Michael est représenté une épée à la main combattant Satan et les démons. A la même époque, le chevalier intronisé se mettait à genou devant l’épée. Atos, Portos, Aramis et Dartagnan étaient les plus grands maîtres de l’épée de l’histoire.
A l’Est, c’est-à-dire dans les terres ottomanes, le fait que le Sultan porte une épée était un événement. Selon la croyance islamique, il est rapporté que l’épée à deux têtes descendit du ciel avant la bataille d’Uhud et qu’elle fut offerte en cadeau à Ali (fils du cousin du prophète Mahomet), par le prophète Mahomet. D’après les historiens, cette épée fut auparavant offerte en cadeau à Mahomet par Mukavkas, souverain d’Egypte. Lorsqu’Amrû bin Adûd demanda un guerrier contre qui se battre, le prophète autorisa Ali à se battre en lui tendant l’épée. Cette épée porte le nom de «Zülfikar», ce qui signifie «celui qui possède l’idée, la connaissance», soit la vertu.

Dans toutes les cultures, on rencontre de nombreuses légendes concernant l’épée comme celles citées ci-dessus. Analysons maintenant les quelques épées connues. Gladio est l’épée courte et large des Romains. L’épée des Vikings n’appartenait qu’aux officiers Vikings. Katana, épée des samouraïs japonais a été faite par de nombreux maîtres de l’épée. Pour juger de sa solidité, les prisonniers, les morts et pour finir les bambous étaient utilisés. Le Yatagan était l’épée courbée utilisée par les Ottomans. Seule la courbe intérieure était tranchante.

Ces épées étaient celles utilisées dans l’Antiquité et le Moyen-Age. Cependant, avec la Renaissance et la Réforme qu’elle engendra, l’Europe entra dans l’ère industrielle et commença à produire des armes à feu. Le fusil remplaça l’épée et le pistolet, le poignard.
Même si l’attention était désormais portée sur les armes à feu, l’épée continuait à être utilisée comme l’arme des duels. La baïonnette, dont la taille se situe entre l’épée et le couteau, fut un incontournable pour les armées du monde entier jusqu’à récemment, comme pour la première et deuxième guerre mondiales.

Le sport peut être considéré comme un art de la guerre. Bien-sûr la guerre ici est symbolique. Je regarde les compétitions d’escrime avec un tout autre plaisir lors des Jeux Olympiques. Chaque sportif montant sur la piste est à mes yeux un chevalier. Avec chaque combat le chevalier salue son adversaire, le public et le juge. Qu’il gagne ou qu’il perde n’a pas d’importance, il reste pour moi un chevalier, car parmi toutes les branches, il exerce et perpétue le sport le plus ancien.

 

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